Concerts de Wolfgang Rihm (et Lux)
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de Wolfgang Rihm (et Lux)
Biographie de Wolfgang Rihm (et Lux)
Ils surgissent plutôt comme les éléments constitutifs d'un tout qui - comme dans une anamnèse - sera remémoré progressivement ». Le texte est découpé, remâché, comme éprouvé par la répétition, avec « tout à fait au centre, le Et lux perpetua luceat », centre vers lequel on s'avance mais qui se dérobe toujours. Rihm, qui se dit « doué pour la mystique », construit ici une liturgie imaginaire. « À travers une réflexion circulaire, les couches à la fois consolatrices et profondément inquiétantes de ces paroles deviendront peut-être sensibles ». La notion de lumière semble prendre la place de celle de Dieu - pas de Credo, trois mots de l'Offertoire ayant trait à la nuit infernale, deux fragments du Dies irae (« jour de larmes où la poussière renaît » et « homme accusé »), mais déplacés vers la fin de l'œuvre. C'est une théologie musicale opposant un monde obscur, oppressant, où l'homme reste impuissant, et la rencontre de Dieu à travers l'illumination. Dans ce va-et-vient perpétuel entre consonance et dissonance, les chanteurs vont du chant lisse à un « anti-chant » strangulé, et ils sont comme tourmentés, parfois cinglés par le quatuor, la voix de l'intériorité, pour composer l'arche immense de l'inquiétude.